Cette semaine, La Galerie Durst vous fait découvrir le parcours de son artiste peintre, Georges Troubat. L’occasion d’entrevoir son univers, juste avant son exposition personnelle à la Galerie Durst, qui aura lieu du 11 mars au 8 avril 2022.

– Bonjour Georges, quel est votre parcours de vie ?

Mon frère jumeau et moi-même sommes issus d’une famille aisée du Centre de la France, derniers nés d’une fratrie de quatre enfants. Nous avons eu une enfance heureuse, éloignée de tous soucis matériels. Bien que vrais jumeaux, nos parents ont toujours veillé à ce que chacun de nous vive sa propre vie, poursuive ses propres gouts et aspirations… ce qui n’était pas dans l’esprit de l’époque des années 50-60 !. D’un naturel rêveur, et parfois solitaire, sans être introverti, j’ai manifesté très vite un net penchant artistique, dessinant, coloriant, peignant à la gouache, dès mon plus jeune âge, ce qui facilitait le choix des cadeaux à offrir pour les grandes occasions !

Mes premières toiles à l’huile ont été brossées alors que je devais avoir 12 ans à peine : natures mortes, paysages, autoportrait… et déjà quelques peintures d’orientation abstraites.

Décidé à devenir architecte, inscrit au cursus correspondant à Paris, mes parents ont finalement su me convaincre de poursuivre des Etudes commerciales, alors que mon avenir était tracé dans la succession à la tête de l’entreprise familiale de…..peinture et produits d’entretien !

Chef d’entreprise à mon tour, je n’ai jamais cessé de mener une double carrière, industrielle et artistique ; pour m’ouvrir sur le commerce de l’Art en créant La « Galerie Point Rouge », dans « le Triangle d’Or », à Paris, galerie de grandes signatures de la fin des années 80 (Pichette, Bozzolini, Miotte,..) ; à la clé,  de très nombreuses visites d’ateliers et l’occasion de nouvelles relations et amitiés.

Formé à l’ABSTRACTION par les grands noms de l’Epoque,  ma peinture s’est naturellement orientée vers ce style d’expression, abandonnant sans regret l’huile et la figuration de mes débuts ; je n’ai jamais fait « machine arrière » depuis ;

Mes premières toiles à l’huile ont été brossées alors que je devais avoir 12 ans à peine : natures mortes, paysages, autoportrait… et déjà quelques peintures d’orientation abstraites.

Décidé à devenir architecte, inscrit au cursus correspondant à Paris, mes parents ont finalement su me convaincre de poursuivre des Etudes commerciales, alors que mon avenir était tracé dans la succession à la tête de l’entreprise familiale de…..peinture et produits d’entretien !

Chef d’entreprise à mon tour, je n’ai jamais cessé de mener une double carrière, industrielle et artistique ; pour m’ouvrir sur le commerce de l’Art en créant La « Galerie Point Rouge », dans « le Triangle d’Or », à Paris, galerie de grandes signatures de la fin des années 80 (Pichette, Bozzolini, Miotte,..) ; à la clé,  de très nombreuses visites d’ateliers et l’occasion de nouvelles relations et amitiés.

Formé à l’ABSTRACTION par les grands noms de l’Epoque,  ma peinture s’est naturellement orientée vers ce style d’expression, abandonnant sans regret l’huile et la figuration de mes débuts ; je n’ai jamais fait « machine arrière » depuis ;

Ma connaissance approfondie des médiums – en tant que fabricant de peintures – et par une longue pratique artistique, me permet d’avoir un jugement éclairé sur la qualité des œuvres rencontrées ; je n’ai aucune exclusive sur le style employé ; je suis tout simplement passionné par la bonne peinture qui sait me parler et me réjouir. Il me semble que l’abstraction permet de se projeter plus complètement dans son œuvre, sans mensonges ni faux-fuyants ; l’échange devient direct ; bas les masques !

2- Quels sont les moments forts de votre carrière ?

 De belles expositions, des moments inoubliables, comme d’autres artistes, j’en ai naturellement vécues : des souvenirs d’Exposition au Grand Palais, au Carrousel du Louvre, au Sénat à Paris, ou bien au Siège de l’ONU à Genève ; ou encore, des Masterclasses données aux élèves des Beaux- Arts de Yaroslav en Russie l’été 2015, et enfin  3 de mes toiles choisies pour intégrer le musée d’art Moderne du Kremlin de Rostov, en compagnie d’œuvres de Malevitch et d’Olga Rozanova !

3- Pour vous, qu’est-il important d’exprimer en tant qu’artiste ?

Pour moi, un artiste n’a aucune légitimité à exprimer ses points de vue, en dehors de son travail artistique ; ce qui ne doit pas l’empêcher de défendre, comme tout individu, ses propres idées et convictions, personnelles.

un premier prix. J’avais à peine 17 ans ; Un premier prix qui a sans doute décidé de ma vocation…

Ne cherchez pas dans mes toiles un sens caché, une signification symbolique, ou ésotérique ; pas de message subliminal non plus. Mon travail ne se présente pas masqué ; il n’est pas réservé à un petit nombre d’initiés… son seul objectif est de susciter le plaisir visuel, la sérénité et la beauté… alors l’émotion s’empare de vous ; elle vous conduit au plus profond de la toile pour vous permettre d’y construire votre propre ressenti. Mes toiles se veulent gaies et brillantes ; elles laissent apparaître une joie de vivre, forcément communicative, une cure de couleurs pour le repos de l’esprit, et l’embarquement pour un  voyage imaginaire… dont le guide est un artiste..

4 – Quand avez-vous eu la certitude qu’il vous fallait devenir artiste à temps plein ? 

J’ai pris réellement conscience de l’intérêt que pouvait susciter mon travail en m’inscrivant au Salon d’Automne de Montluçon, ma ville natale, où ma toile « barques sur la grève », a été distinguée par un premier prix, à tout juste 17 ans.

5 – Quel est votre médium favori en tant qu’artiste ?

 Je peins aujourd’hui à l’acrylique, ce que je n’aurais pas encore envisagé dans les années 80, mais les spectaculaires avancées techniques de ce médium, le rendent pour moi plus apte à ma forme d’expression actuelle ; ancien fabricant de peinture, je fabrique généralement mes propres couleurs, ce qui me permets d’obtenir avec précision, les résultats attendus, que ce soit dans le choix des tons, leur intensité, leur profondeur, et leur durabilité ; c’est un avantage incontestable et par ailleurs, ce qui caractérise ma forme d’expression, en la rendant si personnelle.

6– Comment définiriez-vous votre style artistique ?

 Mon travail se situe à la frontière de l’abstraction géométrique et lyrique ; je le qualifierais d’abstraction figurative. J’ai une sensibilité particulière à Gleizes, Valmier, Metzinger, mais aussi Manessier, Braque  ou Miro.

Pour répondre à la deuxième partie de votre question, :  Qui invente aujourd’hui ? ne sommes-nous pas arrivés au bout du chemin créatif ? la peinture elle-même semble peiner à se réinventer en tentant d’associer d’autres formes créatives (photographie, art numérique,..) ; pour ma part, ma créativité réside dans mon  regard porté sur d’innombrables autres œuvres, et à l’analyse de l’effet produit en moi : ici c’est une suite de formes inédites, pour lesquelles une nouvelle association peut être envisagée, là un subtil et original mariage de tons à relever; mon expérience et mon travail seront mes meilleurs atouts pour apporter ensuite l’ émotion nouvelle que caractérise ma personnalité.

7– Et quelles sont vos inspirations ?

Je suis un homme de passions ; au-delà de la peinture, mes aspirations se portent sur la musique, le Jazz en particulier (beaucoup de mes toiles font référence au Jazz). Je joue aussi du saxophone alto et ténor.

L’art tient une place essentielle dans ma vie ; la peinture, évidemment, sous toutes ses formes, mais aussi la musique, et toutes autres formes d’activités culturelles : littérature, théâtre, danse, opéra. D’ailleurs les arts se renforcent en s’associant : j’ai publié un livre associant les poèmes de Fernando Pessoa à mes œuvres, illustré des livres de poèmes ; autre exemple :la grammaire officielle des collèges de France (4ème) a choisi une de mes œuvres comme illustration, précisant que la couleur est aussi une autre forme de langage !

Exposition des œuvres de Georges Troubat à la Galerie Durst du 10 mars au 8 avril 2022

Pour découvrir ses œuvres, cliquez ici